RETRANSCRIPTION CAPSULE JEREMY CHAZEAU – AVRIL 2025
Bonjour à tous. Aujourd'hui, nous allons parler de l’utilité de La Poste et de ses impacts positifs dans les territoires avec Jérémy Chazeau, directeur du Gleam, une association qui agit pour la médiation sociale et numérique dans les territoires de la Mayenne et de la Sarthe.
Pour commencer, pouvez-vous nous expliquer en quelques mots en quoi consiste l’initiative Pand@ ?
Pand@ regroupe vraiment toutes les actions du Gleam autour du numérique. Nous avons un triporteur, une sorte de gros vélo électrique qui sillonne les rues lavalloises. L'idée, c'est d'aller vers les habitants en pieds d'immeubles, à la sortie des écoles, aux abords des gymnases, des maisons de quartier, pour susciter un intérêt auprès des habitants, pour un accompagnement numérique. On a plusieurs tablettes, des smartphones et des ordinateurs à disposition, pour les petits freins du quotidien : « je ne sais pas envoyer mon CV via une boîte mail ; j’ai perdu le mot de passe de ma boîte mail ; comment sécuriser mes données en ligne ? ; je dois faire l'inscription de mon petit dernier au périscolaire ». Pour des actions qui nécessitent peut-être, un petit peu plus de temps ou un petit peu plus de confidentialité, on assure également des rendez-vous à domicile sur demande des usagers. Mais l'idée, c'est vraiment de donner confiance à chacun en sa capacité à utiliser les outils numériques, de l'accompagner physiquement, si besoin, vers l'Etape Numérique du groupe La Poste, vers une maison de quartier ou vers un centre social pour proposer des accompagnements collectifs. Pour le petit jeu de mots, Pand@ est l'acronyme de « point d'accompagnement numérique aux démarches administratives ».
Comment le projet Pand@ est-il né et à quels besoins répondait-il ?
L'idée pour nous est surtout de répondre, au quotidien, à ce qu'on appelle « la fracture numérique ». Les jeunes ont besoin d'être accompagnés, les plus anciens ont besoin d'être accompagnés et j'ai envie de dire qu'au milieu, on est plutôt sur un public qui a besoin d'être rassuré. Souvent, dans presque 75 % des cas, la première approche est une simple discussion, du lien social. C'est : « bonjour, comment ça va ? ; comment ça se passe dans le quartier ? ». On discute et c'est à travers la discussion que le médiateur arrive effectivement à orienter l'usager sur : « est-ce que vous avez un blocage spécifique avec le numérique ? ». C'est comme ça que l'on arrive à lever un frein. Le maître mot de ce dispositif, c’est la spontanéité dans la relation avec l'habitant.
Pouvez-vous nous en dire plus sur le partenariat du Gleam avec le groupe La Poste ?
On travaille beaucoup avec le groupe La Poste, notamment au bureau France services de Saint Nicolas à Laval. Sur l'année 2024, on a accompagné 426 personnes dans leurs démarches numériques. Ça fait plus de 20 ans qu'on assure de la médiation dans les bureaux de poste en Mayenne. Et, depuis 2022, on assure également de la médiation sociale dans les bureaux de poste de la Sarthe. La Poste finance le fonctionnement de notre triporteur sur les quartiers lavallois. Je peux aussi annoncer qu’à partir de 2025, on duplique toutes ces actions dans le sud du département, avec des actions en zone rurale.