Publié le 20 juin 2019

Mixité femmes-hommes, le numérique aussi !

Le 20 mai à Rouen, 200 personnes ont répondu à l’invitation lancée par l’Association « Women in Tech ». Objectif : encourager les femmes, aujourd’hui très minoritaires, à se lancer dans les métiers du numérique.

Les derniers résultats publiés en avril 2019 concrétisent les efforts consentis et l’engagement du Groupe La Poste en matière de parité. L’index d’égalité entre les femmes et les hommes atteint 94/100 avec un taux de féminisation de 52% (48% dans l’encadrement et 41% au conseil d’administration).

Pour autant une inquiétude demeure sur la sous-représentation des femmes dans le domaine du numérique.

« Les femmes sont la moitié du ciel et, dans le monde digital elles sont rares. Seulement 9% des Start-up sont dirigées ou fondées par des femmes et elles rencontrent des difficultés pour trouver des financements » avait déclaré, à l’occasion du CES (Consumer Electronics Show) de Las Végas en janvier 2019, Nathalie Collin, directrice générale adjointe du Groupe en charge du numérique et de la communication (Voir l'intégralité de l'interview). Constat d’autant plus préoccupant que ce pourcentage recule chaque année.

Échanges et témoignages sur la mixité dans le numérique

Pour sensibiliser les différents acteurs du territoire normand sur le sujet, Le Groupe La Poste s’est impliqué dans la rencontre Women In Tech Normandie, organisée à Rouen le 20 mai dernier, et qui a rassemblé 200 personnes. Cette journée de partages et d’échanges a fait écho aux réflexions sur la mixité dans le numérique qui avaient eu lieu déjà au stand La Poste à Vivatech le 17 mai.

« Cette initiative est née d’une rencontre entre Le Groupe La Poste, Ayumi Moore Aoki, fondatrice de l’association Women in Tech, et les responsables du Campus Saint-Marc, déclare Florence Pavageau, déléguée régionale du Groupe en Normandie. Notre projet a également reçu le soutien d’entreprises et de décideurs normands. » A noter parmi eux la présence de la SNCF,  de la Banque des Territoires ou encore d’Engie.

Parmi les intervenants, Christyl Johnson, directrice opérationnelle des sciences et des recherches de la NASA, est revenue sur son parcours : « Le conseil que je donnerais aux femmes est de ne pas céder au complexe de l’imposteur. Lorsque vous exercez un métier dans un domaine scientifique, vous avez parfois tendance à vous considérer comme moins capable qu’un homme. Vous êtes alors votre principal détracteur. »

Le concours French IoT, vecteur de visibilité et de parité

Les débats se sont ensuite poursuivis lors de tables rondes. L’une d’entre elles a tenté de répondre à une question cruciale : « Pourquoi faudrait-il plus de femmes dans la Tech ? » Confrontée à cette interrogation, Vanessa Chocteau, directrice du programme French IOT chez Docaposte, a précisé : « Ce programme est destiné à soutenir l'innovation dans le domaine des objets connectés. Nous sommes amenés à travailler avec des start-up, où les femmes sont encore peu nombreuses. Dans ce contexte, le concours French IoT est un bon vecteur de visibilité. Les femmes apportent d’ailleurs souvent une vision plus complète sur l’environnement d’un projet, ce qui peut faire toute la différence. » Par ailleurs, accroître la présence des femmes dans ce domaine permet aussi de concevoir des solutions adaptées à un plus grand nombre. « En diversifiant le profil des développeurs selon leur origine, leur genre, leur âge, on prend mieux en compte les besoins des futurs utilisateurs, poursuit Vanessa Chocteau. On gagne en efficacité. »

Florence Pavageau : « Aujourd’hui est un commencement »

Lors de cette journée, le financement des projets innovants portés au féminin a également été abordé par KissKissBankBank. Enfin, un concours de pitchs, qui consiste à présenter rapidement son business model à un jury d’expert, a mis en valeur des projets d’avenir développés par des femmes. « Aujourd’hui est un commencement, a conclu Florence Pavageau. Nous devons maintenant prolonger la dynamique de cette journée. »