Publié le 16 juin 2020
Mis à jour le 12 septembre 2021

Entreprise industrielle et logistique de premier ordre, La Poste met en œuvre des solutions concrètes pour réduire ses émissions de C02. Le point sur ses avancées dans les domaines de la distribution, du transport et de l’optimisation des liaisons.

La réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre est le deuxième levier, après la mesure, au service de la neutralité.

Le Groupe La Poste réduit au maximum son empreinte, grâce aux véhicules électriques et GNV, à l’optimisation des chargements et des tournées, à la formation à l’éco-conduite de 80 000 collaborateurs, à l’approvisionnement en électricité issue de source d’origine renouvelable, à l’optimisation de la gestion énergétique des bâtiments…

  • La Poste SA, avec une trajectoire certifiée SBTi (1) en 2019, vise un objectif global de réduction de 30 % de ses émissions sur les scopes 1, 2 et 3 à l’horizon 2025, compatible avec le scénario + 2 °C de l’Accord de Paris. Il se décompose en deux sous-objectifs : de - 51 % sur les scopes 1 et 2 (flotte interne de véhicules et bâtiments), objectif compatible avec le scénario + 1,5 °C et de - 14 % sur le scope 3 (transports sous-traités principalement), objectif compatible avec le scénario + 2 °C ;

  • La Banque Postale est engagée depuis 2017 dans l’initiative Science-Based Targets qui vise à certifier une trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre compatible avec les objectifs de l’Accord de Paris. La Banque Postale présentera dans les prochaines mois, la trajectoire de réduction de l’empreinte carbone de ses portefeuilles qui soutiendra son engagement de zéro émission nette à l’horizon 2040. Par ailleurs, La Banque Postale a formalisé ses engagements climat dans le cadre des stress tests climatiques menés avec l’ACPR en 2020 ;

  •  La branche GeoPost a défini pour sa trajectoire carbone une baisse des émissions de 30 % par colis à l’horizon 2025, par rapport à 2013. Cette trajectoire doit faire l’objet en 2021 d’une étude SBTi en vue de sa certification. En outre, la branche s’est fixé un nouvel objectif de réduction de 89 % des émissions de CO2 et de 80 % des autres polluants atmosphériques dues aux livraisons dans 225 grandes villes européennes

Quatre points à retenir :

  • Le Groupe a réduit ses émissions de 22% sur le périmètre La Poste SA entre 2013 et 2020

  • La croissance des volumes de colis a été nettement supérieure à celle des émissions de GES en raison d’une baisse de l’intensité émissive au colis (baisse de 5 % des émissions de GES par colis entre 2020/2019 pour GeoPost ), démontrant ainsi l’’efficacité et la résilience des solutions d’optimisation de la performance carbone de nos processus

  • Pour ses livraisons, le Groupe s’appuie sur une flotte de 37 846 véhicules électriques, l’une des plus importantes au monde

  • Urby, filiale de logistique urbaine du Groupe offre des centres de mutualisation des marchandises pour désengorger les centres-villes.

Face aux enjeux climatiques, La Poste n’a eu de cesse de faire évoluer ses modes de livraisons de courriers et de colis. Premier objectif : réduire ses émissions de CO2. Et premier levier pour relever ce défi : l’optimisation du chargement des véhicules lourds. D’ici 2023, chaque camion pourra transporter le chargement de 6 000 colis, contre 1 300 en chargement classique. Un progrès essentiel pour limiter le nombre de trajets.

Une des premières flottes électriques au monde

Autre moyen d’action : le choix du véhicule électrique. La flotte du Groupe est l’une des plus importantes au monde 37 846 véhicules électriques, dont 18 746 véhicules électriques soit 27% de la flotte globale (hors vélos et chariots).

Les véhicules de la Branche Services Courrier et Colis, avec un emport inférieur à 1m3, sont électrifiés à 84%, sans oublier certaines motorisations au gaz naturel.

photo de véhicules électriques jaune "La Poste"
Aziz Bouareg, Livreur équipé de véhicules « verts » (électriques, au GNV, des camionnettes ou des triporteurs)

Chronopost assure la livraison de toute la ville de Paris avec des véhicules propres soit zéro émission, ainsi que 17 autres grandes villes en France. DPD s’est fixé la livraison de 225 métropoles en Europe en véhicules électriques ou à pied donc sans émission de CO2  d’ici 2025. Et depuis plusieurs années, le Groupe a formé plus de 80 000 postiers à l’écoconduite.

Découvrez, en moins de 2 minutes 30, les enjeux de la logistique urbaine, dite aussi « logistique du dernier kilomètre ».

Une organisation adaptée à la livraison durable

La réduction des émissions de CO2 ne se cantonne pas à la question des véhicules.

Colissimo a ainsi conçu un Schéma directeur industriel entièrement tourné vers la performance environnementale. Il a permis la baisse de 10 % des émissions par colis, entre 2013 et 2019. Il met notamment en œuvre des parcours des véhicules et le recours à des modes de chargement optimisés (vrac, caisse mobile, suppression des hauts le pied (ilots)…). Autant de mesures qui permettent d’éviter le rejet de 15 000 tonnes de CO2 par an. Les liaisons aériennes nationales Colis J+1 ont également été abandonnées.

Une logistique innovante pour décongestionner les centres-villes avec la mutualisation des livraisons

Photo d'un livreur urby à vélo

La forte croissance du e-commerce a généré une hausse du nombre d’opérateurs qui sillonnent les villes pour effectuer leurs tournées de livraison. Pour accompagner et rationaliser cette tendance, la Poste a créé Urby, une filiale spécialisée dans la logistique urbaine. Elle propose des centres de mutualisation, aux portes des villes, pour concentrer puis distribuer colis et palettes. Ces infrastructures gèrent aussi les flux retours et la collecte des recyclables.

Urby est aussi implanté en centre-ville avec les ELU (Etablissement de logistique urbaine) en centre-ville. Ils facilitent le stockage d’articles et la livraison de clients particuliers pour les commerçants. Fin 2019, Urby est présent dans 11 métropoles françaises et continue son déploiement. Avec Chronocity, ChronoPost répond au même enjeu de logistique urbaine.

Ces sites urbains de moins de 500 m2, situés en centre-ville, conjuguent une zone logistique pour organiser les livraisons à vélo, à pieds ou en voiture électriques. Une stratégie qui n’est pas cantonnée au territoire français : DPD Group a déjà créé des micro-dépôts urbains dans 20 capitales européennes.

100 % de l’électricité du Groupe d’origine renouvelable

La Poste a fait de la réduction des émissions un enjeu central dans son fonctionnement quotidien. 100 % de l’électricité utilisée dans les 10 000 bâtiments du Groupe est d’origine renouvelable.

De plus, 48 000 m² de panneaux photovoltaïques ont été installés sur 46 sites du Groupe. L’ électricité produite, alimente directement  les sites.

photo d'éolienne

SME : 10 % d’économies d’énergie pour 2021

Le 15 avril 2020, 196 sites du Groupe La Poste, représentant près de 900 000 m2, ont été certifiés ISO 50001 pour une durée de trois ans, suite à la mise en place d’un SME (système de management de l’énergie) qui permet à la fois de maîtriser les coûts et de réduire significativement les émissions. L’obtention de cette certification atteste d’une gestion énergétique responsable et raisonnée. Les bâtiments concernés sont ceux de la Branche Services Courrier Colis, du Réseau, de Poste Immo et de La Banque Postale. Cette dernière a fait certifier la quasi-totalité de ses sites.

Un audit de suivi est mis en place chaque année pour s’assurer de la pérennité des mesures adoptées. L’ambition du SME est d’atteindre les 10% d’économie d’énergie en 2021 par rapport à l’année 2018.

Des offres et produits neutres en carbone

La Poste met à disposition des particuliers ses emballages Colissimo conçus en tenant compte des impératifs écologiques (réduction de matière, recyclage…). Une approche qui s’applique également au numérique : Le Groupe réduit la consommation d’énergie de ses interfaces web et de ses services numériques grâce à l’écoconception de ses différents logiciels.

Green Bond, pour accélérer encore sa transition:

Déterminée à réduire son empreinte carbone, La Poste met en place des financements adaptés. Le Green Bond, cet emprunt obligataire vert émis par La Poste en novembre 2018, permet d’éviter l’émission de 11 663 tonnes de CO2 par an. Ces 500 millions d’euros ont été affectés à la réalisation de 11 projets permettant de réduire l’empreinte carbone des transports et des bâtiments du Groupe :

  • 7 projets « bâtiments verts » : construction ou rénovation énergétique de sites tertiaires ou industriels. 971 tonnes de CO2 évitées.

  • 2 projets « transports propres » : équipement en véhicules électriques 3 et 4 roues, et location de batteries Lithium/ion. 10 690 tonnes de CO2 évitées.

  • 2 projets « énergies renouvelables » : installation de centrales solaires sur site. 2,5 tonnes de CO2 évitées

Quant au Green bond de la Banque Postale, il a permis de lever 750 M€ au 1er trimestre 2019. Cette opération est dédiée au refinancement de projets d’installation d’énergies renouvelables (éolienne et photovoltaïque).

La Poste est n°1 en Europe de la compensation carbone volontaire et membre du Top 5 mondial. Découvrez comment dans cette vidéo.

(1)La trajectoire de réduction des émissions de CO2 définie par La Poste a été validée Science Based Targets (SBTi) en 2019. Initiative conjointe du CDP, du Pacte mondial des Nations Unies, de l’Institut des ressources mondiales (WRI) et du WWF, le SBTi aide les entreprises à définir des objectifs de réduction des émissions de CO2 en se fondant sur des données scientifiques. Cet accompagnement permet aux entreprises de s’inscrire dans la trajectoire de l’accord de Paris visant à limiter la hausse des températures à 2°C.  Au 28 mai 2019, 879 entreprises dans le monde sont engagées dans la démarche SBT. La Poste fait partie des 63 entreprises françaises et des 377 entreprises, dans le monde, reconnues par les 4 ONG internationales pour leur action en faveur du climat.