Objectif zéro emission nette en 2040

De nombreux pays dont la France se sont engagés à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. Cette résolution est jugée impérative par les experts du climat afin de pouvoir limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, conformément à l’objectif de l’Accord de Paris adopté en 2015.

La Poste, entreprise à mission, anticipe et ambitionne d’atteindre cet objectif zéro émission nette* à l’horizon 2040, soit 10 ans avant l’échéance fixée par l’Accord de Paris. Figurant parmi les entreprises les mieux notées au monde pour ses engagements en faveur de l’environnement, La Poste continue ainsi d’ouvrir la voie.

Cet objectif nécessite d’étendre la mesure des Gaz à effet de serre (GES) du groupe à l’exhaustivité de ses sources d’émissions, de poursuivre drastiquement leur réduction et de repenser la démarche à long terme en vue de de s’adapter aux futurs défis climatiques et de séquestrer les émissions résiduelles incompressibles.

Une empreinte qui a conduit le groupe depuis 2012, à réaliser la mesure et le bilan de ses émissions de gaz à effet de serre :

Avec son métier historique de distribution du courrier et des colis, qui pèse pour plus de 60% du chiffre d’affaires du groupe, le groupe La Poste est une entreprise de logistique, fortement consommatrice de transports. En 2023 : Le transport routier a représenté 40% des émissions de GES totales (sur les 5,6 millions) ; le transport aérien 6% ; le transport ferroviaire/maritime 0,04%. Il possède plus de 90 000 véhicules en France et à l’international, sans compter les flottes des sous-traitants.    

Le groupe, avec sa filiale La Poste Immobilier, et plus de 9 000 bâtiments, émet des GES liés au chauffage et à l'alimentation en électricité. Ces 9 100 bâtiments sont répartis sur tout le territoire européen, en lien avec l'activité du réseau de bureaux de poste ainsi que des activités industrielles et logistiques.

Enfin, en tant qu’investisseur, La Banque Postale est contributrice aux émissions de GES des projets qu’elle soutient, directement ou via l’épargne de ses clients.

Une mesure de l’empreinte carbone étendue

L’ambition du zéro nette émission, les attentes et exigence des standards internationaux (SBTi, CDP) et Européen (CSRD)  s’accompagnent de l’extension de la mesure de l’empreinte carbone du groupe pour mieux couvrir ses activités et celles de ses nombreux sous-traitants et prestataires, de la production de ses produits et services jusqu’à la gestion de leur fin de vie.

Cette démarche de mesure s’appuie sur un des protocoles internationaux les plus contraignant : GHG Protocol. Seule l’empreinte carbone des portefeuilles de LBP est exclue de la démarche à ce stade.

L’inventaire exhaustif de notre empreinte carbone 2023, élargie à l’ensemble de la chaine de valeur du groupe, est évaluée à 5,6 M teqCO2. Elle est mise sous pilotage dès 2024.

Le groupe tient ses engagements de réduction des GES : la première trajectoire SBTi validée par le groupe en 2019 sur le périmètre de ses activités historiques en France (Courrier, Colis, Bureaux de Poste, Corporate) et qui prévoyait une réduction de -30% entre 2013 et 2025 a été réalisée et dépassée dès la fin 2023 avec 2 années d’avance, avec une réduction mesurée de -35%

Le groupe a obtenu début avril 2024 la validation par l’initiative Science Based Targets (SBTi) de sa trajectoire zéro émission nette à horizon 2040. C’est la seule entreprise française certifiée SBTi dans les domaines du transport, de la logistique et de la banque

Pour préparer le Zéro Emission Net, et contribuer à l’atténuation du changement climatique, le groupe s’engage vers une amplification de ses efforts de réduction des émissions de CO2 selon les méthodes de mesure de gaz à effet de serre les plus avancées.

En France, 100% des bâtiments (bureaux de poste, sites industriels, etc. …) du groupe sont alimentés en électricité d’origine renouvelable.

Un partenariat stratégique a été mis en place entre La Poste Immobilier et EDF en décembre 2023 afin d’accélérer la transition énergétique du parc immobilier postal. Un ambitieux programme de travaux et la création d’une co-entreprise ont pour objectif de réduire la consommation énergétique des bâtiments de 20% et les émissions de CO2 de 35%, d'ici à 2030 (année de référence 2017).

La Banque Postale, acteur leader de la finance durable, est la première banque au monde à s’être engagée à une sortie totale des secteurs du charbon, pétrole et du gaz d’ici 2030. La Banque Postale s’est dotée d’un indicateur pour mesurer l’impact de ses activités sur les dimensions environnementales, sociétales et territoriales.

L’Indice d’Impact Global (IIG), inédit et créé avec WWF France, a été mis en place en 2023 et couvre 64 % des activités de financement de la Banque. Cet indicateur a permis le lancement du crédit immobilier à impact. Cette offre innovante en France, vise à rendre les clients de La Banque Postale acteurs de la transition juste en les incitant à favoriser des projets immobiliers à impact positif sur les dimensions environnementales, territoriales et sociétales ou à réaliser des travaux de rénovation énergétique.

Le dérèglement climatique affecte et affectera aussi le monde économique, en raison de ses effets sur les conditions de travail en période de forte chaleur, sur l’intensification des sinistres, sur la disponibilité en eau, sur les infrastructures, etc. Afin d’appréhender les défis liés aux risques physiques climatiques et de protéger les citoyens et les collaborateurs, le groupe La Poste met en place les conditions pour préparer au mieux ces périodes complexes à venir. Cela repose sur une analyse très poussée sur les risques et opportunités liés au réchauffement qu’ils s’agissent des bâtiments, plateformes logistiques, la conduite des métiers des facteurs et livreurs.

Depuis 2021, le Groupe poursuit les études de sensibilité et d’exposition aux risques de changement climatique à horizon 2030 et 2050. En 2023, des stress-test en projection climatique ont été réalisés sur les actifs immobiliers de la branche Services-Courrier-Colis. En 2024 une étude « risque de transition et d’adaptation » sera mise à jour afin de construire des plans de transition et d’adaptation.

-       Évaluation de l’impact actuel et futur du réchauffement sur nos activités

-       Déploiement des travaux d’adaptation sur nos actifs et nos organisations ainsi que sur la santé, la sécurité et les conditions de travail de nos collaborateurs

L’investissement dans le vivant est un pilier de la politique d’adaptation du groupe. L’érosion de la biodiversité et du vivant, les limites planétaires en ressources de toute nature et la gestion de l’eau sont des facteurs essentiels qui ont des conséquences majeures sur de nombreux pans de nos économies, bouleversent de nombreux équilibres et questionnent nos business

Investir dans les puits naturels afin de faire vivre les océans, les sols, les forêts est un axe fort de l’adaptation au changement climatique et à la crise de l’effondrement de la biodiversité. D’ici 2040, le Groupe amplifiera son action pour le vivant, notamment au travers de son programme Climat+territoires qui accompagne 46 projets d’adaptation des territoires français au changement climatique, avec des impacts directs sur la biodiversité et la captation de carbone.

De plus le groupe La Banque Postale s’est engagé en France dès 2023 dans l’initiative « Nature Impact » du WWF France.

La diversité du portefeuille de projets du point de vue des territoires (projets implantés sur des zones d’activités du Groupe) et des milieux (océans, agricoles, forêts…) sera un des éléments clés de l’action du groupe dans les années à venir. Dans le cadre de son engagement zéro émission nette 2040, le choix des initiatives de séquestration de ses émissions résiduelles annuelles (10% de ses émissions ne sont pas compressibles) se fera dans le cadre de cet axe fort d’investir pour le vivant. Le groupe apportera une attention particulière aux projets conjuguant Climat et Biodiversité en vue de concilier ses engagements Climat (ZEN 2040) et Biodiversité (ZAN 2050).