Publié le 21 décembre 2021

Toulouse : Une hausse des volumes colis de 36 % en deux ans

A quelques jours de Noël, le rush des colis bat son plein au sein de la plateforme colis de Toulouse. Afin de traverser au mieux cette période, marquée par une forte hausse des volumes à traiter, les postiers se font aider par des solutions logistiques optimisées et un nouvel outil de flashage des colis.

2 809 713 : c’est le nombre de colis traités en novembre 2021 sur la plate-forme colis (PFC) de Toulouse. Cela représente une hausse de 36 % par rapport à novembre 2019. Cette croissance avait été anticipée. Elle est aujourd'hui traitée grâce à la mise en œuvre de nouveaux équipements : le chargement vrac et le transport en caisse mobile (principe de remorque), qui permettent d'embarquer 30 % de colis en plus dans les camions. Huit liaisons en caisses mobiles journalières ont ainsi été mise en place au sein de la plateforme colis.

Une évolution technique, un gain de performance

Ce nouveau système de codage fonctionne avec des caméras positionnées sur les côtés et un jeu de miroirs qui permet de photographier le colis sur 5 de ses 6 faces. Un capteur d’images permet d’identifier sur quelle face est située l’étiquette, et en extrait les données. Forte des informations déchiffrées dans l’étiquette, l’intelligence de la machine de tri fait le reste et envoie le colis à sa sortie de destination.

Stéphane Fantuzi

Responsable de la Maintenance industrielle de la PFC Toulouse

Parmi les innovations logistiques de la plateforme, le lecteur 5 faces permet de gagner en performance avec des colis mieux tracés et mieux traités. En découle une baisse significative du nombre de colis envoyés en rejets, ceux dont la destination n’a pas été identifiée.

"Avant, nous avions un taux de rejets situé entre 2 et 3 %. Aujourd’hui, nous sommes à moins de 1 % ", précise Mustapha Ourrag, chef d’équipe production à la PFC Toulouse. L’optimisation du matériel au sein de la plateforme permet de préparer au mieux la hausse d’activité colis de fin d'année, liée à l’approche des fêtes de fin d’année. "Ce nouvel outil permet de gagner en productivité et en qualité de service", complète Mustapha. 

Une évolution du métier d’encodage

L’arrivée de ce nouvel outil va de pair avec des évolutions en termes de ressources humaines. "Avec le passage d’un lecteur à une face à un lecteur cinq faces, le métier d’encodage évolue et on assiste à la création d’un nouveau poste de travail : le vidéocodage", complète Stéphane Fantuzzi.

Auparavant, les colis dont l’étiquette était déclarée non lisible étaient envoyés directement en rejet, c’est-à-dire qu’ils tombaient dans un chariot spécial pour être traités manuellement. Mais avec ce nouveau système de codage, les colis restent sur le trieur en file d’attente, et les images sont envoyées en salle de vidéocodage pour analyse et traitement par un opérateur dédié. "L’agent en salle de vidéo codage reçoit sur son écran les photos des cinq faces du colis pour les analyser", détaille Mustapha Ourrag.

"Son rôle est de chercher les renseignements sur l’étiquette - comme l’adresse ou le code postal - et de retranscrire ces informations. Elles sont envoyées à la machine afin que le colis reparte". Ce nouveau poste de travail permet davantage de polyvalence dans les métiers existants à la plateforme colis. "Le nombre de positions de travail ne change pas, c’est la répartition dans le temps et dans l’espace qui est revue", conclut Stéphane Fantuzi.

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