Publié le 16 juillet 2021

La Poste et l'Université Gustave Eiffel de Bron coopèrent pour la qualité de l’air

Pour mieux comprendre les impacts de la combustion des carburants sur la qualité de l’air, une étude sur les rejets de gaz des véhicules dans l’atmosphère est menée par des chercheurs lyonnais. En mai, deux véhicules La Poste ont permis aux chercheurs de finaliser leurs mesures.

Une étude sur les rejets de gaz des véhicules dans l’atmosphère est menée depuis 2 ans et demi dans les locaux de l’Université Gustave Eiffel. Elle répond à un appel d’offre de l’agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) pour mieux comprendre les impacts des différents modes de combustion des véhicules sur la qualité de l’air.

Engagées dans la recherche de solutions vertes pour la distribution des centres villes, les responsables environnement au travail des établissements courrier de la direction exécutive d’Auvergne-Rhône-Alpes ont répondu favorablement à une demande des chercheurs de l’Université. Durant le mois de mai 2021, deux véhicules La Poste, identifiés sur les sites d’Ambérieu (01) et sur Thonon-les-Bains (74) ont ainsi été prêtés aux chercheurs afin qu'ils puissent finaliser leurs mesures.

Il y a 3 ans, nous avions fait le choix d’un véhicule roulant au gaz naturel de ville (GNV) car il nous semblait intéressant de tester de nouveaux modes de locomotion répondant aux nouvelles exigences des politiques urbaines locales. De plus en plus de municipalité sanctuarisent leurs centres villes pour réduire la pollution de l’air. Nous devions trouver de nouvelles alternatives.

Emmanuel Ducolomb

Directeur de la plateforme de préparation et distribution du courrier (PPDC) d’Ambérieu

Yao Liu, chef de projet de l’Université Gustave Eiffel de Bron, et son équipe ont proposé un projet avec un protocole expérimental répondant aux objectifs de l’étude demandée par l’ADEME (1). "Une fois le protocole expérimental validé par l’ADEME, notre plus grande difficulté a été de trouver les véhicules qui répondaient à notre besoin pour l’expérimentation" explique Yao Liu. "Nous ne voulions pas de véhicules flambants neufs et recherchions des véhicules de types utilitaires et de tourisme. Pour que notre expérience soit probante, il fallait trouver des véhicules de même marque, de même modèle, de même motorisation et qui utilisent des carburants différents : essence, diesel et gaz naturel. L’ADEME nous a incité à faire appel à La Poste qui dispose d’un large choix de véhicules".

Une restitution des travaux disponible dans 1 an

L’expérimentation s’est déroulée de la même façon pour tous les véhicules testés. Pendant 30 minutes, ils sont attachés sur un banc à rouleaux où toutes les conditions de conduites sont reproduites : frottements de la route, résistance à l’air, arrêts et accélérations. Ce protocole répond au cycle d’homologation WLTC (worldwide Harmonized Light Vehicles  Test Cycles).  

Les gaz rejetés par le véhicule sont récupérés par des tuyaux directement branchés sur le pot d’échappement et analysés tout au long du cycle de roulage. Une restitution écrite des travaux sera disponible dans 1 an. A l’issue de ce travail, l’ADEME fera une publication officielle des résultats de l’expérimentation, ce qui permettra d’orienter les politiques publiques en matière d’écologie et de lutte contre la pollution. 

Sur l’établissement d’Ambérieu, nous sommes fiers d’avoir pu aider la recherche en prêtant un véhicule. Afin de ne pas pénaliser les équipes opérationnelles, un véhicule avait été loué pour les centres postaux contributeurs. Je suis persuadé que les véhicules  GNV peuvent être une solution intéressante si l’on installe plus de bornes de ravitaillement. J’espère que cette expérimentation permettra de mieux  connaître ce carburant et peut-être de développer à terme la flotte postale en GNV

Philippe Moureaux

Responsable de l’environnement au travail à la PPDC d’Ambérieu

  1. (1)L'ADEME (agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) français créé en 1991. Il est placé sous la tutelle des ministères chargés de la recherche et de l'innovation, de la transition écologique et solidaire, de l'enseignement supérieur. L'ADEME suscite, anime, coordonne, facilite ou réalise des opérations de protection de l'environnement et la maîtrise de l'énergie.

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