Publié le 1 mars 2021

Innover ensemble pour la santé publique

Asten Santé, filiale de La Poste depuis 2017, se développe et innove autour de valeurs communes : service, proximité et accessibilité au bénéfice de la santé publique. Le Réseau Asten Santé représente 900 collaborateurs et 90 000 patients suivis à domicile. Michel Saës, directeur Général Asten Santé Sud-Ouest, nous explique les objectifs de la filiale postale.

Michel SaësDirecteur Général Asten Santé Sud-Ouest
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Quelle est votre activité ?

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Michel Saës : Nos 36 agences en France coordonnent l'intervention de professionnels de santé à domicile. Elles garantissent la continuité de soins et l'observance des traitements pour les patients concernés par des pathologies aigües (perfusions), chroniques (apnée du sommeil, insuffisance respiratoire, diabète...) ou encore ceux fragilisés par la dépendance et la perte d'autonomie. Agissant sur prescription médicale, nous assurons une assistance et un suivi régulier des patients à l'aide d'une équipe pluridisciplinaire (infirmiers, diététiciens, techniciens respiratoires, pharmaciens, etc....) qui, en relation avec le médecin, intervient, coordonne et participe à l’efficacité du traitement pour le bien-être du patient à domicile. Nous procédons au télé-suivi en temps réel du bon usage des appareils et dispositifs médicaux mis en place chez le patient, permettant ainsi d’informer le médecin de l’efficacité du traitement.

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Pourquoi avoir intégré le Groupe La Poste ?

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Michel Saës : Nous avons le même ADN du service. Asten Santé est né du regroupement d'associations régionales fortes, très attachées à faciliter la vie des patients dans leur quotidien, en proximité. Avec le vieillissement de la population, La Poste s'oriente vers plus de prestations à domicile, cela fait sens, ouvrant pour nous de nouvelles perspectives d'innovation pour proposer des solutions alternatives aux séniors fragilisés. Les champs à explorer sont nombreux : livraisons de repas, logistique du matériel médical, visite du facteur, portage de médicaments, services à la personne... Le maillage de La Poste et le potentiel de détection du facteur offrent de grandes possibilités, par exemple pour identifier des personnes isolées et répondre ainsi aux problématiques de désertification médicale.

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Quelles ont été les incidences de la pandémie sur votre activité ?

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Michel Saës : Au début de la crise, intervenant sur les maladies respiratoires, nous avons, en toute solidarité, mis nos équipements d'assistance respiratoire à disposition des hôpitaux et cellules Covid-19. Nos personnels, spécialement formés ont pris le relais post hospitalisation pour accompagner les convalescents, aidant ainsi à la libération de lits pour désengorger les établissements. Nous avons aussi fourni en urgence des masques FFP2, blouses et gants stériles. Concernant le cœur de notre activité, nous avons enregistré moins de prises en charge pour tous les autres types de pathologies, les médecins hospitaliers étant presque exclusivement sollicités par la pandémie. La crise, qui nous a tous frappé, a hélas engendré une dégradation du suivi des autres malades chroniques. 

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Quels enseignements en tirez-vous ?

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Michel Saës : Une structure telle que la nôtre doit clairement être reconnue et beaucoup plus intégrée aux processus de notre système de santé, pour donner des réponses efficaces, être plus réactif et plus proche encore des personnes fragiles. Notre adossement à la Poste peut nous y aider, tant dans la connaissance du territoire et la relation avec les collectivités et écosystèmes publics et de santé locaux, que par la détection des personnes en perte d'autonomie opérée par les facteurs.  

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Quels sont vos projets avec La Poste ?

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Michel Saës : Nous souhaitons que nos offres de prestations puissent s’enrichir avec celles de La Poste, au sein de bouquets de services, pour améliorer encore davantage la vie des patients. Nous expérimentons des sujets logistiques pour livrer et retourner du matériel ou de logistique inversée pour des dispositifs de diagnostic en autotest ou la récupération de déchets médicaux. Nous étudions également la possibilité de compléter nos outils numériques et applications pour rester connecté avec nos patients,  et pourquoi pas demain, des services intégrés à ceux proposés par la tablette Ardoiz. Nous voulons approfondir encore nos collaborations avec La Poste pour organiser des synergies avec tous les acteurs publics et de santé et faire connaître la complétude et l’excellence de nos prestations. C'est une dynamique très positive qui nous positionne comme des opérateurs utiles, dans l'anticipation et la recherche de solutions pour le monde de demain.  

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