Publié le 30 janvier 2023

Biodiversité : 2 établissements labellisés Refuges LPO en Occitanie

En ce début d’année 2023, les 2 premiers Refuges LPO d'Occitanie voient le jour à Saint-Jean-de-Védas et à Alès, suite à la signature de conventions locales entre la direction régionale de La Poste Immobilier et la LPO.

Dans le cadre du partenariat entre La Poste Immobilier et la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) engagé depuis 2019, renforcé le 25 janvier 2023 par la signature d'une convention de partenariat entre le groupe la Poste et LPO, la démarche "Refuge LPO" poursuit son développement au sein de La Poste Immobilier. 

Afin d'être labellisées Refuge LPO, les plateformes courrier de Saint-Jean-de-Védas et d’Alès ont réuni des critères précis tels que proposer entre 20 et 50% d'espaces verts de pleine terre sur la superficie totale du site ou encore mettre en place des actions ambitieuses pour favoriser la biodiversité.

Une situation géographique propice est également impérative : pas d'artificialisation du sol (extension) du site à venir, pas d'infrastructures type autoroute, voie ferrée ou zone d'aménagement à construire (ZAC) à moins de 5km.

"Le programme refuge LPO est destiné aux entreprises, aux particuliers, aux collectivités locales et aux scolaires. Nous sommes ravis d'accompagner La Poste sur deux sites postaux en Occitanie" explique Antoine Adam, chargé d’études biodiversité à la Ligue de Protection des Oiseaux Occitanie. "L’une des problématiques, c'est le manque d'habitats. La mise en place de nichoirs sur ces sites participera à mieux accueillir les oiseaux, car cela permet de recréer des cavités. Il y a des mésanges sur le site de Saint Jean de Védas, on peut espérer la présence d'amphibiens grâce au bassin de rétention d'eau à proximité".

Un accompagnement sur 5 ans

Dans le cadre de la labellisation, un écologue réalisera, dans un premier temps, un diagnostic faune et flore tout au long de l'année 2023 pour proposer un plan d'actions à chaque établissement.

Ce diagnostic sera ensuite mis en œuvre par l'équipe du site, soutenue par l'inspecteur technique de La Poste Immobilier, et suivi annuellement par la LPO jusqu'en 2027. Au cours des prochaines années, les postiers verront se mettre en place différentes solutions adaptées : installation de nichoirs, transformation de l’entretien des espaces verts d’un mode de gestion paysagère vers un mode de gestion écologique et sensibilisation des équipes à l'enjeu biodiversité.

La préservation de la nature se place désormais comme enjeu environnemental majeur des activités postales, en parallèle du climat.

L'objectif est de recréer un environnement propice aux espèces vivantes tels que les végétaux, chauves-souris, insectes, amphibiens ou petits mammifères. Plusieurs inventaires sont prévus dans l'année, et deux réunions annuelles pour élaborer le plan de gestion à mettre en place. En fonction de ces états des lieux, nous préconiserons des actions au service de la biodiversité : tailler les arbres au bon moment, mettre en place une marre, construire des nichoirs, limiter la pollution lumineuse, laisser des zones s'ensauvager en laissant l'état naturel, permettre des passages à faune pour améliorer la perméabilité des clôtures. Le but est de contribuer à la continuité écologique.

Antoine Adam

Chargé d’études biodiversité à la Ligue de Protection des Oiseaux Occitanie

Agir pour la biodiversité

L'objectif de ces labellisations est de réintroduire la biodiversité au sein du patrimoine immobilier de La Poste, un des 4 piliers de la politique Immobilier Durable de La Poste Immobilier. Signées pour 5 ans, les conventions engagent les sites à mettre en œuvre les conditions nécessaires pour préserver et accueillir la faune et la flore en respectant la charte des refuges et les 15 gestes favorables à la biodiversité qui découlent de cette charte. Cette action concrète, qui va réduire l’impact des bâtiments postaux sur les écosystèmes et le vivant, participera à l’atteinte de l’objectif de La Poste Immobilier d’améliorer en biodiversité 1 million de m² d’espaces verts d’ici à 2030.

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