"C’est un outil précieux pour les collectivités, explique Ludovic Prats, ingénieur d’affaires chez Geoptis. D’une part, le recensement de l’ensemble des voies observées sur le banc communal et leur qualification précise (longueur, revêtement, domanialité) valide l’obligation d’avoir un tableau de classement des voies à jour en mairie (loi de 1961). D’autre part, il identifie aussi les problèmes de conformité vis-à-vis de la loi 3DS, applicable depuis 2024." Celle-ci impose à toutes les communes d’avoir un plan d’adressage complet, de certifier et de publier les adresses dans la base adresse locale (BAL), et de recenser toutes les voies, publiques ou privées, ouvertes à la circulation.
"La commune possède de nombreuses rues, chemins ou sentiers dont les noms sont très proches et des habitations qui ne disposent pas de numéro. Il est compliqué de pouvoir s’y rendre avec une simple adresse, même équipé d’un GPS" complète Stéphanie Briolant, maire d’Émancé.
Concrètement, l’intervention de Geoptis s’articule en trois phases. D’abord, les géomaticiens inventorient de manière exhaustive les voies communales (rues, chemins et places publiques), les hameaux, les lieux-dits, les chemins ruraux d’exploitation et les routes départementales. Le recensement s’effectue ensuite en croisant les données disponibles en mairie, dans les bases officielles et à partir de cartographies. Ces données sont enfin analysées par une cellule spécialisée avant remise sur une plateforme de datavisualisation du tableau de classement des voies. Ces travaux exigent un délai de production de deux mois.
Grâce à ce recensement exhaustif, les communes gagnent du temps dans la gestion des problématiques liées à la voirie et optimisent leur dotation globale de fonctionnement.