Publié le 22 mars 2022

Partenariat : Urby Toulouse et Cler Verts recyclent les bio-déchets toulousains

Urby Toulouse, filiale de logistique urbaine du groupe La Poste et de la Banque des Territoires, et Cler Verts, entreprise de recyclage des déchets basée à Bélesta-en-Lauragais, ont noué un partenariat pour le traitement, le recyclage et la valorisation des bio-déchets toulousains.

Depuis 2019, Urby Toulouse et Cler Verts œuvrent de concert pour offrir une deuxième vie aux bio-déchets toulousains, c’est-à-dire aux déchets alimentaires émis à Toulouse. Urby, spécialiste du dernier et du premier kilomètre, s’appuie sur sa force logistique et ses modes de transport propre afin d’assurer une collecte au plus près des producteurs de bio-déchets au cœur de Toulouse (hôtels, restauration collective, évènementiel…). De son côté, Cler Verts récupère et transforme ces déchets pour les réinjecter dans le circuit sous la forme d’énergie et de fertilisant enrichissant les cultures des producteurs céréaliers locaux. 

Un schéma logistique d’économie circulaire

Urby et Cler Verts mutualisent donc leurs savoir-faire respectifs pour proposer aux professionnels Toulousains une solution de proximité de collecte des biodéchets tout en minimisant l’impact carbone.

Ce nouveau schéma logistique est prêt dès aujourd’hui à prendre en charge quelques milliers de tonnes par an permettant ainsi de répondre à la montée en charge de la collecte de ce type de déchets sur le centre de la ville rose. Le dispositif actuel repose sur les 27 collectes hebdomadaires réalisées par Urby au plus près de ses clients, que sont, par exemple, les 3 Ehpad du réseau Edenis, la cantine du Lycée Déodat-de-Séverac ou encore le restaurant inter-entreprises de La Banque Postale à Toulouse.

Soit un total de 2 tonnes et de 17.000 restes de repas récupérés par jour. Concrètement, Urby dépose des contenants sur les sites collectés puis les récupère une fois remplis avec un poids lourd au Gaz Naturel Véhicule, avant de les stocker dans un container réfrigéré pour éviter toute détérioration des bio-déchets. Près de 10 tonnes sont ainsi collectées chaque semaine sur la métropole toulousaine et acheminées sur le site de CLER VERTS à Bélesta-en-Lauragais en Haute-Garonne. Là débute le processus de méthanisation qui permet en bout de chaîne de fournir de l’énergie électrique au réseau Enedis. Les restes, le digestat organique, sert à la production d’engrais utilisés par des agriculteurs à proximité.

17 000 restes de repas sont collectés chaque jour. Soit un total de 10 tonnes collectées chaque semaine pour recyclage.

Anticiper l’obligation légale du tri des bio-déchets

Ce type d’action prend aujourd’hui d’autant plus de sens que le tri à la source des bio-déchets sera obligatoire pour tous dès le 1er janvier 2024, comme le prévoit la directive européenne sur les déchets. En France, il ne concernait jusqu'à présent que les gros producteurs (ceux produisant 4 tonnes de déchets sur l’année). Or les bio-déchets représentent un tiers des poubelles résiduelles des Français et chaque Français produit en moyenne un peu plus de 80 kg de bio-déchets par an (source Ademe). C’est, selon le Ministère de la transition écologique, "un gisement non négligeable qu’il faut maintenant détourner de l’élimination en vue d’une économie circulaire de la matière organique".

Avec une population de plus de 780 000 habitants en 2018, Toulouse Métropole représentait un potentiel de 66 000 tonnes de bio-déchets. On estime que chaque jour les restes des assiettes toulousaines produisent l’équivalent de l’énergie nécessaires à 10 foyers sur une année. A cela, il faut rajouter tous les gisements industriels qui sont variables sur le territoire suivant les types d’activités implantées. La collecte séparée de ce flux de bio-déchets (qui représente 30% des déchets des ménages), dans un environnement urbain dense, représente un défi de taille pour les grandes agglomérations.

La solution commune proposée aujourd’hui par Urby Toulouse et Verts est une réponse à ce défi : collecter, traiter et recycler les déchets organiques tout en évitant d'augmenter l’engorgement du cœur de ville et d'engendrer une pollution urbaine. 

Urby, la logistique urbaine de demain

Urby Toulouse, filiale du Groupe La Poste et de la Banque des Territoires, est un dispositif global de logistique urbaine reposant sur la mutualisation et l’optimisation des livraisons, en utilisant des véhicules à faible niveau d’émissions de CO2. Urby assure les livraisons et enlèvements de marchandises en zone urbaine, ainsi que toute prestation de stockage, de préparation de commande, de réserve déportée et de logistique inverse (collecte des déchets). En Occitanie, Urby est implanté à Toulouse et Montpellier. Urby a vocation à concourir à l’essor de villes plus durables, plus attractives et plus agréables à vivre, sans pour autant freiner leur dynamisme économique et commercial. 

Urby Toulouse, en quelques chiffres...

3

sites

dont 2 centre de mutualisation sur 6800 m² et 1 espace de logistique en coeur de ville à proximité du Capitole.

46

salariés

au service de 35 clients.

21

véhicules constituent la flotte

composée de véhicules utilitaires légers, de poids lourds et de vélos cargos.

Cler Verts, la valorisation des déchets organiques

Le Groupe Cler Verts, établi depuis 2003 en Occitanie, est un spécialiste reconnu de la collecte et de la valorisation de tous types de déchets organiques grâce à sa plateforme multi-filières. Cler Verts a créé la première plateforme multi-filières en France réunissant sur un même site tous les outils de valorisations organiques : bois énergie, bois déchets, compostage, méthanisation et a ainsi acquis une réelle maîtrise opérationnelle et une forte expertise technique. Depuis 2016, le groupe propose notamment une solution de méthanisation qui a fait ses preuves : pas moins de 18 000 tonnes de bio-déchets sont méthanisées chaque année et permettent de produire de l’électricité pour fournir l’équivalent d’une ville de 1 000 foyers. 

Cler Verts, en quelques chiffres

18 000

tonnes de biodéchets traités

produisant l'équivalent du besoin énergétique de 1 000 foyers.

360

tonnes d'engrais azoté

produites par an, permettant la fertilisation d'un champ qui produira l'équivalent de 4 000 tonnes de blé.

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