Publié le 16 février 2023

Contrat de présence postale : "Nous devons nous adapter aux besoins de la population"

En janvier 2022, les présidents des commissions départementales de présence postale territoriale (CDPPT) de Nouvelle-Aquitaine et les équipes de la délégation régionale de La Poste se sont réunis pour co-construire le contrat de présence postale 2023-2025, signé le 15 février dernier. Rencontre avec Pascale Guittet, présidente de la CDPPT de la Vienne et membre de l’Observatoire national de la présence postale.

Pascale GuittetPrésidente de la CDPPT de la Vienne et membre de l’Observatoire national
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Quel bilan faites-vous du contrat de présence postale territoriale 2020-2022 ?

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Pascale Guittet : Ce qui est le plus marquant dans le département de la Vienne, c’est l’augmentation des Agence Postale Communale(APC) et de France Services qui sont de véritables "agences de proximité". Les élus ont pris conscience que les bureaux de poste doivent évoluer et que la transformation de la présence postale est indispensable.

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Comment s’est traduite cette prise de conscience ?

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Pascale Guittet : Pour beaucoup, cela s’est traduit par un changement dans la manière d’appréhender les besoins de proximité. Pour que La Poste demeure un service public, les élus doivent s’associer positivement à la réflexion pour accompagner sa transformation. La Poste est, et doit rester, un maillon fort de l’aménagement de notre territoire.

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Comment répondez-vous, avec la CDPPT, à ce besoin de proximité ?

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Pascale Guittet : En investissant, grâce au Fonds de péréquation, dans la création de lieux de mutualisation des services de proximité, au plus près des citoyens, donnant accès à un maximum de services : services communaux, services de L’État, services postaux… Nous devons nous adapter aux besoins de la population, besoins qui ont évolués et évoluent sans cesse.

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Au regard de cela, qu’attendez-vous du nouveau contrat 2023-2025 ?

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Pascale Guittet : Selon moi, la priorité se porte sur la communication. A la fois auprès des élus mais aussi auprès de la population. Nous ne communiquons pas, ou insuffisamment, sur nos réussites. Une transformation concertée, réfléchie, bien menée est une bonne nouvelle ! Les élus l’ont compris : les services publics ne reviendront pas sur leur forme initiale. Nous devons poursuivre le travail engagé dans ce nouveau contrat avec l’ambition d’améliorer sans cesse la qualité des services. Gageons que les financements seront à la hauteur des enjeux.

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Pour vous, quelle est la force de La Poste en tant que partenaire ?

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Pascale Guittet : Sa force, c’est d’être un partenaire de proximité, présent sur l’ensemble du territoire, tant urbain que rural. La Poste peut apporter des solutions aux besoins des collectivités. Je pense à la livraison de médicaments à domicile, de plateaux repas… mais aussi à la mise à disposition de tablettes numériques. Nous devons faire connaître ces solutions de proximité qui peuvent être mise en place rapidement, notamment auprès des conseils départementaux en termes de services de solidarité.

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En quelques mots, comment sont intégrées les propositions régionales dans la construction du contrat définitif ?

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Pascale Guittet : Plusieurs réunions de travail sont organisées, sur le principe de ce que nous avons conduit sur nos territoires. L’ensemble des propositions sera présenté et mis en regard avec les réflexions des délégués de l’Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité (AMF), notamment pour choisir les propositions les plus opportunes au regard de l’évolution de notre société et des budgets alloués.

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