Publié le 14 mars 2023

Contrat de présence postale territoriale : "Répondre à la nécessité de lutter contre l’illectronisme"

Le 15 février, le contrat de présence postale territoriale a été signé par Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, David Lisnard, président de l’Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité, et Philippe Wahl, président-directeur général du groupe La Poste. Daniel Maurey, président de la Commission départementale de présence postale territoriale (CDPPT) des Yvelines et maire de Boinville-en-Mantois dresse le bilan et les perspectives de ce contrat triennal.

Le 6e contrat de présence postale territoriale fixe le cadre permettant à La Poste de contribuer à la mission de service public d’aménagement du territoire. Il prévoit les règles d’adaptation de son réseau de 17 000 points de contact sur l’ensemble du territoire et détermine les règles de gestion du fonds de péréquation territoriale. Ce fonds, d’un montant annuel de 174 à 177 millions d’euros, a été conçu pour bénéficier de manière prioritaire aux zones qui en ont le plus besoin (zones rurales, zones de montagne, quartiers prioritaires de la politique de la ville et territoires d’outre-mer). Ce 6e contrat de présence postale territoriale illustre les engagements forts pris par La Poste, l’Association des maires de France (AMF) et l’État pour garantir un service public de qualité à tous les Français.

Daniel Maurey, président de la CDPPT des Yvelines et maire de Boinville-en-Mantois
Daniel MaureyPrésident de la CDPPT des Yvelines et maire de Boinville-en-Mantois
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Pouvez-vous nous dresser un bilan du précédent contrat de présence postale ?

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Daniel Maurey : Je dirais que, malgré les effets de la crise sanitaire sur l’organisation du réseau, La Poste a respecté ses obligations concernant le maintien des 17 000 points de contact au 31 décembre 2022, dont 7001 bureaux de postes, 6 915 agences communales et 3097 relais commerçants. Le taux d’accessibilité de ce réseau au national est de 97% de la population, à moins de 5 kilomètres et moins de 20 minutes d’un point de contact sachant que pour l’Ile-de-France, ce taux d’accessibilité est supérieur à 98% et à hauteur de 99,3% concernant les Yvelines.

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Quelles sont les instances auxquelles vous participez et comment fonctionnent-elles ?

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Daniel Maurey : Les instances sont constituées de réunions trimestrielles. Nous nous réunissons également dans le cadre de l’assemblée générale annuelle à Paris avec l’ensemble des présidents de CDPTT. Il s’agit d’honorer et de respecter les invitations de la déléguée régionale du groupe La Poste en Ile-de-France, lors de l’inauguration des France services. Je pense par exemple à celle d’Ablis.

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Quelles sont les attentes et les impératifs de nos concitoyens, en termes de maillage territorial et d’amplitude horaire ? Et comment La Poste y répond ?

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Daniel Maurey : La Poste est une entreprise privée de service public et cette notion nous rappelle la nécessité d’un équilibre budgétaire. Force est de constater que depuis la diminution drastique du volume du courrier, La Poste est obligée de diversifier ses actions. D’un autre côté, en tant qu’élu, je suis bien obligé d’admettre que La Poste doit se donner les moyens de ses ambitions. Différents curseurs déterminent la nature des points de contact et l’amplitude horaire des établissements ouverts au public. Il y a également des indicateurs de fréquentation du point de contact telle la présence d’un distributeur de billets.

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Le contrat de présence postale territoriale s'axe également sur l'inclusion numérique. Quels sont les moyens mis en place ?

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Daniel Maurey : Aujourd’hui plus de 20% de la population ne peut pas, pour des raisons très différentes, accéder aux services en ligne depuis leur domicile. D’où la nécessité de créer et de multiplier des compensations. C’est tout à fait l’esprit des espaces France services qui ont pour but de répondre à la nécessité de lutter contre l’illectronisme au plus près des citoyens, par la création dans certains quartiers ruraux ou prioritaires de la ville des postes de médiateurs, traducteurs ou de conseillers numériques.